Depuis plusieurs année, la technologie électrique s’est développée dans le domaine du sport mécanique, où l’on pouvait déjà voir des véhicules hybrides en compétition. Désormais, nous voyons fleurir les engins électriques sur les circuits, que ce soit pour des raisons de performance ou de maîtrise énergétique. C’est une très bonne nouvelle pour le sport mécanique et pour la transition électrique en général, puisque ces domaines sont forces de propositions et d’innovations. Plusieurs projets visent à généraliser la motorisation électrique et la promouvoir au cœur des événements sportifs, que ce soit en Formule 1, en GP, trials ou encore dans le domaine des rallyes.
Les enjeux majeurs du sport mécanique pour la mise en place de l’électrique
Si l’électrique s’invite au fur et à mesure dans les compétitions sportives, c’est pour des raisons écologiques. En effet, lors des championnats de Formule 1 par exemple, les émissions de gaz à effet de serre sont à leur maximum. Il faut savoir que les voitures F1 consomment jusqu’à 75 litres pour 100 km.
Cela peut provoquer un bilan carbone plus ou moins désastreux, à savoir :
▪️ 43 000 tonnes de dioxyde de carbone émises durant l’événement de Dakar
▪️ 8400 tonnes de dioxyde de carbone émises durant le Grand Prix F1 de 90 minutes
De ce fait, il est plus que souhaité de passer à l’électrique pour réduire considérablement cette empreinte carbone.
Dans un second temps, l’électrique peut profiter à l’innovation technologique, notamment en matière de vitesse. C’est d’ailleurs pourquoi la mise en place de la Formule E a été sollicitée par la FIA ou Fédération internationale automobile.
Cette innovation n’a d’ailleurs cessé d’évoluer chez les véhicule électriques via l’amélioration de l’autonomie de la batterie, passant de 30 minutes à une heure de course. Vous disposez aussi des véhicules pouvant atteindre les 280 km/h alors qu’ils ne pouvaient assurer qu’une vitesse de 225 km/h auparavant.
Enfin, les véhicules électriques deviennent révolutionnaires en matière de conduite sportive. Cela est illustré par une meilleure appréciation de la réactivité des voitures ainsi que leurs excellentes capacités d’accélération.
Les débuts de l’électrique dans le sport mécanique
Dès le début du 21ème siècle, les grands constructeurs de véhicules se sont tournés vers le déploiement des voitures et motos électriques pour les compétitions mécaniques. Nous avons assisté aux débuts de l’électrification des courses automobiles durant le Trophée Andros ou encore le Tour du Mans. Également, une première compétition de karting électrique a vu le jour en 2011 à Paris lors de l’événement ERDF Masters Kart. A cela s’ajoute aussi la création de la formule E en 2013 par la FIA.
Au niveau de la compétition moto, la première course pour motos électriques ou TTGPX s’est tenue à l’île de Man le 12 juin 2009. La première compétition des motos électriques quant à elle s’est produite le 19 octobre 2009 à Gironville. Désormais, vous pourrez voir de nombreuses motos de différentes catégories participer à des courses.
Chez la Formule 1, l’hybride est encore sollicité au niveau des véhicules compétiteurs. Cependant, pour pouvoir bénéficier d’une innovation en matière de puissance, la discipline s’est alors vue adopter une touche de technologie électrique fondamentale pour garder une meilleure performance de course. Il s’agit du KERS, un système qui permet de récupérer l’énergie cinétique lors d’un freinage afin de booster la puissance du véhicule. Le KERS a été intégré en 2009, mais les constructeurs ont décidé de renoncer à cette technologie depuis peu.
Les avantages d’intégrer l’électrique dans le sport mécanique
Si l’engouement de démocratiser le moteur électrique au niveau du sport mécanique se fait ressentir, c’est parce que l’électrique dispose des avantages suivants :
▪️ Une performance optimale
▪️ Une transmission de 90 à 95% de l’énergie au niveau des voitures électriques sportives
▪️ La régénération des batteries grâce aux freinages
▪️ L’image d’innovation
▪️ La transition écologique
▪️ La lutte contre le réchauffement climatique
Mais concrètement, la technologie électrique permet d’offrir aux pilotes une expérience de conduite encore plus jouissive, avec un gain de puissance énorme.
L’électrique dans le tout-terrain
En ce qui concerne la moto tout terrain, le trial est une discipline qui aujourd’hui s’ouvre désormais aux deux-roues électriques. L’introduction de l’électrique au niveau de ce sport a permis de favoriser la réduction des effets sonores et des polluants.
Il faut savoir qu’au niveau des compétitions, la moto trial électrique présente de nombreux avantages :
▪️ Un poids minime pour une conduite légère tout au long de la compétition
▪️ Une facilité à passer de nombreux obstacles tout en assurant un temps de parcours optimal
▪️ Une économie d’énergie efficace
▪️ Une commodité dans la conduite (absence d’embrayage, absence de vitesses à passer)
▪️ Une absence de bruit et zéro émission de carbone
L’électrique dans la MotoE GP
Désormais, il est possible d’assister à une course de MotoE GP sur des circuits classiques. La particularité de cette course est que le silence sera au rendez-vous. C’était d’ailleurs le cas lors du circuit allemand du Sachsenring en juillet 2019. Cela est suivi d’un calendrier de championnat qui s’est tenu le 9 et 11 août en Autriche, le 13 et 14 septembre en Italie et le 18 et 17 novembre 2021 en Espagne.
Parmi les motos électriques du Grand Prix, vous avez la fameuse Moto Energica EGO Corse, un véhicule italien puissant doté de 160 chevaux soit de 120 Kw, avec une vitesse de pointe de 270 km/h. La moto bénéficie également d’un couple instantané de 195 Nm pour une performance optimale lors des virages.
L’électrique dans le monde du rallye
Le monde du rallye n’échappe pas aux voitures électriques. D’ailleurs l’un des objectifs de la FIA est de pouvoir introduire les premières voitures de course électriques au sein du WRX ou encore le championnat du monde de Rallycross de la FIA. Le WRC quant à lui ne tient compte encore que de l’utilisation de voitures hybrides.
Également, la FIA a organisé le championnat des énergies alternatives sur circuits et sur rallyes. Il s’agit des véhicules purement électriques qui vont participer à des épreuves de régularité. Ces véhicules sont issus des constructeurs automobiles électriques routiers. Pour pouvoir participer au championnat, les voitures doivent disposer de leurs documents d’immatriculation justifiant leur circulation sur voie publique et ne doivent pas apporter des modifications au niveau de leur performance mécanique.
L’électrique et les autres compétitions
Toujours dans le but de soutenir la propulsion électrique, des compétitions d’E-karting ont également été ouvertes pour les véhicules disposant de groupes motopropulseurs électriques. Bien entendu, leurs caractéristiques respectent les normes mises en vigueur par la FIA.
Également, la 4ème édition de l’Albi Eco race a mis en évidence la compétition des véhicules électriques utilisant de nouvelles sources d’énergie. L’objectif de cette compétition est de promouvoir bien entendu la motorisation électrique et ses performances, mais aussi de mettre en avant les solutions en matière de nouvelles mobilités à travers l’utilisation des énergies renouvelables.
Enfin, vous pourrez bientôt voir les courses se multiplier, comme par exemple le championnat de SUV électrique prévu en 2023. Également, la même année aura lieu le championnat GT.
Les évolutions des véhicules électriques dans le milieu sportif
Le monde du sport mécanique ne cesse d’instaurer de nouvelles technologies dans le but d’impressionner davantage les spectateurs, mais aussi de faire bénéficier une expérience de conduite plus sensationnelle. Certains grands groupes se tournent vers la conception de véhicules e-sport.
Les caractères adoptés par la voiture électrique sportive sont les suivants :
▪️ Une sensation de conduite exceptionnelle
▪️ Une excellente répartition des masses
▪️ Un comportement dynamique
▪️ Une accélération linéaire
▪️ Une disponibilité de couple en une fraction de seconde
▪️ Une possibilité d’atteindre des vitesses avoisinant les 300 km/h
Vous pouvez aussi assister au déploiement des voitures électriques pour le sport de luxe. A titre d’exemple, la version électrique de la Corvette : Genovation GXE, a su adopter un style futuriste avec des performances exemplaires. Vous disposez d’une puissance électrique de 800 chevaux, permettant d’atteindre une vitesse de 355 km/h et une autonomie de 280 km.
Les projets futurs de la motorisation électrique dans le sport mécanique
Selon les projets gouvernementaux et le Pacte Vert signé par la Commission Européenne concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’avenir de l’automobile sera 100% électrique d’ici 2035. L’objectif zéro carbone est sollicité au niveau de toutes les disciplines sportives concernées en matière de voiture.
Qu’en est-il alors pour la F1 ? La F1 a toujours voulu soutenir l’innovation technologique pour améliorer considérablement la performance des véhicules de grande vitesse. Les grandes marques telles que Ferrari, Mercedes, Audi ou encore Renault et Porsche doivent ainsi se tourner vers des solutions électriques favorables pour la continuité des compétitions.
Ainsi, la F1 prévoit déjà une adoption de l’électrique d’ici 2025 en combinant les compétitions F1/FE. Elle serait aussi dans l’optique d’abandonner progressivement la motorisation thermique jusqu’à l’atteinte de l’objectif global de 2035. Le passage à l’hydrogène a aussi été discuté pour traiter au mieux les solutions plausibles. D’ailleurs, vous pouvez remarquer les performances de cette technologie lors de l’événement Paris Dakar, avec la Toyota.
Les voitures électriques volantes dans le sport automobile
La technologie ne cesse d’innover en proposant également la voiture électrique volante dans le milieu du sport automobile. Cela est illustré par l’entreprise Airspeeder créée par Matthew Pearson. Son objectif est de pouvoir déployer le mécanisme de la voiture volante pour réinventer le sport automobile. L’entreprise a déjà d’ailleurs testé son modèle MK3 sans pilote.
Le projet d’Airspeeder est de disputer ainsi une course électrique avec de nouvelles technologies à bord :
▪️ Technologies qui permettent d’éviter les collisions
▪️ Le véhicule autonome
Les meilleurs véhicules électriques sportifs
Dans ce monde sportif en perpétuel évolution, vous pouvez retrouver les meilleures voitures électriques sportives. Voici un top 7 des véhicules électriques les plus surprenants :
▪️ La Porsche Taycan Turbo S : Cette voiture est 100% électrique avec un moteur silencieux de 761 chevaux. C’est une véritable bête de course dotée d’un freinage en carbone céramique. Son pilote ne pourra que profiter d’un confort optimal est d’une sécurité renforcée à bord de son volant.
▪️ La Tesla Model 3 : Le monde sportif accueille également la Tesla Model 3, avec une autonomie de 450 à 580 km. Vous pouvez la retrouver pour des compétitions de voitures électriques de luxe.
▪️ L’Audi RS E-tron GT : Vous assistez à une berline 100% électrique intégrant un double moteur de 238 chevaux à l’avant et de 456 chevaux à l’arrière afin de fournir une puissance optimale de 650 chevaux. Elle bénéficie d’une autonomie de 260 km.
▪️ La BMW i4 M50 : Cet engin dispose d’un fort caractère de design et se distingue de son mode Sport Boost pour une performance de 100 km/h en l’espace de 3,9 secondes. En 10 minutes, il est possible de récupérer jusqu’à 140 km d’autonomie.
▪️ La Jaguar i-Pace 2021 : Cette voiture électrique sportive intègre un double moteur de 400 chevaux au total et d’une batterie de 90 kW. Elle assure un parfait confort de conduite pour celui ou celle qui la pilote.
▪️ La Rimac C_Two : Il s’agit de l’une des voitures sportives les plus puissantes du monde, avec ses 1914 chevaux. Elle peut d’ailleurs dépasser les 400 km/h et son autonomie maximale est de 550 km.
▪️ La Tesla Roadster : Il s’agit d’un véhicule en cours de production pour l’année 2022. Elle possède une vitesse de pointe de plus de 400 km/h et une autonomie pouvant franchir les 1000 km.
Les barrières de la démocratisation de l’électrique dans le sport mécanique
Si l’électrique a encore un peu de mal à se démocratiser dans le milieu du sport mécanique c’est notamment en raison du stockage de l’énergie. Cela suscitera encore des progrès en termes de performance de batterie. Ensuite, l’utilisation de l’hydrogène est devenue une solution de plus en plus stimulée afin de créer de l’électricité ou encore permettre d’alimenter les moteurs thermiques. L’avenir de l’électrification pourrait donc être persécuté par d’autres alternatives qui s’avèrent aujourd’hui performantes en raison des tests déjà réalisés auprès de certains véhicules. Cela est illustré comme il a été dit plus tôt par la carburation en hydrogène de la Toyota durant le 24 Heures de Fuji.