Les deux-roues électriques font partie des véhicules autorisés à circuler librement dans la grande ville parisienne. Un scooter électrique est considéré comme un véhicule à très faibles émissions. Pour lutter contre la pollution tout en améliorant le trafic à Paris, la loi autorise les scooters électriques à circuler sur les voies de bus de la capitale. Voici tous les détails.
Scooter électrique : un véhicule à très faibles émissions
La gestion du trafic devient de plus en plus difficile en milieu urbain et surtout à Paris. De nouvelles réglementations ont été adoptées à l’égard des motards depuis l’an dernier. Certaines d’entre elles, comme l’obligation au contrôle technique de motos, leur semblent désavantageuse. Et d’autres, comme l’intégration des deux roues motorisées électriques à la liste des véhicules à très faibles émissions, leur donnent plus de liberté. En effet, un scooter électrique devient désormais un véhicule à faibles émissions et qui est autorisé, sans aucune restriction, à la circulation.
La loi LOM de décembre 2019
Un récent décret a permis aux véhicules motorisés électriques d’intégrer à la liste des véhicules à très faibles émissions ou VTFE. Désormais, certains véhicules intègrent cette liste. Il s’agit :
▪️ des véhicules motorisés à deux-roues ;
▪️ des véhicules motorisés à trois-roues ;
▪️ des véhicules motorisés à quatre roues.
Comme ils sont classés aux VTFE, ils possèdent alors des caractéristiques spécifiques. Ils fonctionnent avec :
▪️ des moteurs électriques ;
▪️ des moteurs à hydrogène ;
▪️ des moteurs à hydrogène-électricité ;
▪️ des moteurs à air comprimé.
La loi LOM de décembre 2019 donne alors aux scooters électriques le droit de rouler librement dans les grandes villes de France. Ces véhicules doivent être munis de la vignette « Crit’air » afin de pouvoir rouler dans la ville de Paris et dans d’autres grandes villes.
Une libre circulation sur les voies réservées au transport en commun
Le décret autorise aussi les scooters électriques à rouler sur les voies réservées au transport en commun. Les véhicules motorisés à deux roues peuvent alors emprunter les voies uniquement destinées à la circulation de transport en commun comme :
▪️ les bus ;
▪️ les taxis ;
▪️ les véhicules de covoiturage ;
▪️ les véhicules à très faibles émissions.
Pour l’instant, il n’existe pas encore de voies réservées aux véhicules à très faibles émissions et des voies de covoiturage. Votre scooter électrique peut alors circuler sur les voies de bus.
Une solution très pratique pour les motards
Cette récente nouvelle simplifie le quotidien des motards en scooters électriques. Grâce à ce nouvel ordre de la circulation, les motards vont pouvoir se déplacer aisément au quotidien sans craindre les représailles. Cela aura certes un impact sur le trafic en milieu urbain. En revanche, les motards pourront éviter les embouteillages et arriver à l’heure au travail ou à leur rendez-vous. Ils vont pouvoir circuler dans les voies de transport en commun pour éviter les embouteillages. Ceux qui choisissent l’achat d’un scooter électrique pourront alors profiter d’un tel avantage, et en particulier, pour les livreurs.
Des conditions de stationnement et de circulation privilégiées
L’entrée récente des scooters électriques dans la liste des VTFE leur donne une position privilégiée dans les milieux urbains. Depuis décembre 2020, les deux-roues font partie des véhicules qui participent à la réduction de la pollution dans les grandes villes de France. Cette mesure est définie par le code de l’Environnement dans le cadre de la transition écologique. Ces véhicules deux-roues électriques couvrent l’ensemble des véhicules motorisés qui utilisent une source d’énergie à très faibles émissions.
L’ouverture des voies de bus aux deux-roues : les conséquences sur les entreprises
« Le bonheur des uns fait le malheur des autres » ! Pour cette nouvelle mesure, les conséquences peuvent être favorables à certaines entreprises en libre-service. Mais qu’en est-il des entreprises qui gèrent des flottes ?
Un impact négatif pour la plupart des entreprises
L’accès des scooters électriques dans la liste des VTFE peut bouleverser certaines habitudes des entreprises qui gèrent des flottes automobiles. L’ouverture des voies de bus aux deux-roues peut faire évoluer le marché des véhicules dans un futur proche. En revanche, cela va affecter grandement les entreprises qui possèdent des flottes. Les entreprises qui choisissent des véhicules et non des scooters électriques dans leurs flottes peuvent subir de lourds impacts face à ce nouveau règlement. Lors du renouvellement de leur parc automobile, les entreprises qui gèrent plus de 100 motocyclettes et de cyclomoteurs devront intégrer de tels véhicules pour s’aligner sur la concurrence.
Une bonne nouvelle pour les entreprises en libre-service
Les entreprises en libre-service devront se réjouir de cette bonne nouvelle. Cela va certainement entraîner la hausse de popularité des véhicules électriques. D’après une étude, le trafic impact grandement la productivité et l’efficacité de certaines entreprises. Certains véhicules à moteur n’ont pas droit à la circulation en milieu urbain à certaines heures de la journée. Ce qui rend les affaires de certaines entreprises de marchandise très contraignantes. D’un autre côté, face à une telle mesure, les entreprises utilisant près de 21 000 scooters et motos à moteur électrique en tirent le meilleur profit.
Un impact moindre sur les voies concernées
Les bénéfices de ce dispositif sont loin d’être négligeables. D’après le gouvernement, l’impact sur la circulation sur les voies de bus est quasiment moindre. Cependant, même si les deux-roues électriques sont autorisés à circuler librement sur les voies de bus, ils doivent quand même respecter la loi sur la circulation à destination des véhicules électriques à très faibles émissions. En effet, les motards concernés doivent présenter une vignette Crit’Air. Sans cette vignette, il est impossible pour les forces de l’ordre de vérifier le niveau de pollution émis. Enfin, il faut savoir que ce dispositif n’est pas applicable dans tout le territoire français.
Est-ce que ce dispositif est applicable à Paris ?
D’après une récente étude, l’accès des deux-roues sur les voies de bus pourrait être avantageux si ce dispositif est appliqué dans la capitale.
Une nette amélioration du trafic
Ce dispositif implique un grand changement sur la circulation dans les grandes villes et tout particulièrement, à Paris. En effet, si les scooters électriques empruntent les voies des bus, le trafic sera beaucoup plus amélioré. En d’autres termes, le trafic sur les autres voies va sans doute se fluidifier et évitera les désagréments des conducteurs lors des embouteillages. Les motards concernés profiteront également des conditions beaucoup plus privilégiées en matière de circulation et de stationnement.
Une circulation autorisée sur les voies de bus grâce aux vignettes Crit-Air
En plus d’assurer la bonne fluidité du trafic qui devient de plus en plus dense dans les milieux urbains, cette décision permet aussi de simplifier l’identification des scooters disposant d’une vignette Crit’Air. Les forces de l’ordre pourront alors mieux contrôler les véhicules polluants et ceux qui sont considérés comme non polluants. En effet, seuls les scooters électriques avec vignette Crit-Air pourront rouler sur les voies de bus.
Une mesure avantageuse face à l’augmentation des deux-roues à Paris
Les personnes utilisant les deux-roues motorisés ont augmenté depuis ces deux dernières années. Cet engouement a été constaté après le confinement. De plus, avec le trafic qui se densifie d’année en année, de nombreux parisiens ont décidé de choisir un deux-roues plutôt qu’un véhicule.
Une solution durable d’après Cityscoot
L’opérateur de scooter électrique en libre-service affirme l’intérêt de cette mesure prise par le gouvernement. Comme Paris est l’une des grandes villes où le trafic est particulièrement dense, Cityscoot a réalisé une étude sur l’estimation de l’impact potentiel de la circulation des scooters motorisés électriques sur les voies de bus. D’après cet opérateur, les données des traces GPS dénombrent :
▪️ près de 420 000 déplacements quotidiens en deux-roues électriques dans la région Ile-de-France ;
▪️ près de 21 000 sont réalisés en scooters électriques.
L’ouverture des voies de bus aux scooters électriques sera alors la meilleure solution face à cette situation. Et pourtant, d’après une étude menée par le cabinet 6-t, le taux de saturation sur les voies de bus parisiennes pourrait avoir un nouvel impact sur le trafic à Paris :
▪️ un taux de saturation constaté de 121 km sur les voies de bus ;
▪️ une estimation de près de 34,6% de saturation le mardi ;
▪️ une augmentation de 35, 5% de saturation estimée avec les deux-roues électriques.
Cette hausse marginale pourrait affecter de nouveau le trafic dans la capitale. Cela va sans doute améliorer le trafic sur les autres voies, mais il pourra créer un autre impact sur le trafic dans les voies de bus.
Moins d’accidents de route pour les scooters électriques
Ce nouveau décret est considéré comme favorable aux compagnies d’assurances et aux motards assurés. En effet, les scooters électriques circuleront sur des voies les moins à risques en matière d’accidents de la circulation. Notons que les sinistres peuvent être coûteux pour les assurances scooters, mais également pour les jeunes conducteurs. En circulant sur ses voies concernées, les motards pourront alors rouler prudemment et peut-être même bénéficier d’une récompense « bonus-malus » pour bonne conduite.
Vers une transition progressivement du thermique vers l’électrique
Le gouvernement a pris l’initiative d’adopter ce dispositif afin de permettre aux motards de jouir de nombreux avantages sur l’utilisation des scooters électriques. En effet, derrière cette mesure salvatrice, se cache une incitation à l’achat des deux-roues motorisés électriques.
Une démarche inscrite dans la transition écologique
Les efforts gouvernementaux sur la transition écologique commencent à porter leurs fruits. En plus des bonus écologiques offerts par l’Etat, les utilisateurs pourront faire baisser leur facture liée à l’acquisition d’un deux-roues électrique neuf et en particulier, les auto entrepreneurs. En passant à l’électrique, les Français pourront alors profiter de multiples avantages et pas seulement des bonus écologiques. En tout cas, avec un bonus écologique, ils pourront réduire le coût d’acquisition de leur scooter électrique jusqu’à 70 %. Cette modification du Code de la route va impliquer des changements des trajets des scooters électriques afin d’encourager la transition du thermique vers l’électrique.
Une sensibilisation à l’achat des motos et scooters électriques
En faisant privilégier les scooters et motos électriques dans la circulation urbaine, les utilisateurs seront alors encouragés à acheter des deux-roues électriques pour leurs déplacements quotidiens. Les ventes de ces deux-roues électriques sont d’ailleurs en plein essor à l’heure actuelle. Le gouvernement encourage alors l’achat des scooters électriques récents grâce aux aides financières qui avantagent les futurs acquéreurs. C’est une solution qui améliorera sans aucun doute la mobilité des usagers.
Des avantages majeurs sur l’environnement
Cette nouvelle mesure modifie le code de l’environnement dans le pays. Les scooters électriques émettent de très faibles émissions, ce qui fait d’eux des véhicules deux-roues non polluants de l’environnement. De plus, cette solution permet aux usagers d’effectuer un déplacement rapide, mais sans risque sur les voies de bus étant donné qu’ils roulent à une vitesse moyenne de 14,8 km. Certaines voies de bus fonctionnent d’ailleurs à sens unique, ce qui réduit les risques d’accident de la circulation. Ces scooters n'influencent donc pas la circulation des bus sur les voies réservées au transport en commun.
Un gain de temps précieux pour les usagers
Cette mesure pourrait faire gagner du temps aux usagers qui empruntent les voies des bus. Ils éviteront les détours dans le cas d’une circulation à sens unique qui est interdite aux autres véhicules.
Voies de bus : les villes concernées
Le décret concernant l’autorisation des deux-roues à rouler sur les voies de bus s’applique au pays tout entier. Cependant, il s’agit des décisions locales. Cela signifie qu’il revient à chaque municipalité et métropole de prendre les mesures adaptées à l’état du trafic. Ce décret lancé le 28 novembre 2020 couvre l’ensemble du territoire national. Il revient aux maires de chaque ville de décider si elles veulent appliquer ou non ce décret.
Une application au cas par cas pour les scooters motorisés électriques
Il est autorisé, certes, de circuler sur les voies réservées au bus lorsqu’on possède un scooter électrique. Cette mesure permet de fluidifier le trafic. Cependant, cela ne veut pas dire que ces véhicules peuvent emprunter immédiatement l’ensemble de voies de bus. Il faut attendre la décision locale avant d’effectuer un tel déplacement sur ces voies. Il s’agit d’une autorisation d’accès au cas par cas d’après la loi d’orientation des mobilités. Ces accès restent encore interdits en attendant la décision officielle des autorités locales.