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les parisiens n’ont pas fini de jouer aux chaises musicales
Garer son scooter ou sa moto a toujours été totalement gratuit à l’inverse des voitures dont le stationnement est très généralement payant et réglementé. Pourtant, cette gratuité est remise en question par la mairie de Paris. Dès 2022, les règles du jeu vont changer. Dans cet article, vous en saurez plus sur ces nouvelles mesures et sur les véhicules concernés.
Ce qui va changer
Le 15 juin dernier, l’adjoint à la maire de Paris chargé des transports, David Belliard, a annoncé le stationnement payant pour les deux-roues dès janvier 2022. Une décision finalement reportée en septembre prochain. Cette mesure était un engagement de campagne de la municipalité en 2020. Le projet a été soumis au Conseil de Paris qui a voté la mesure début juillet avec une large majorité. Les deux-roues pourront toujours se garer sur les emplacements voiture mais leur stationnement sur les trottoirs reste strictement interdit. 5000 places de stationnement vont être ajoutées aux 40 000 existantes pour cette catégorie de véhicules.
Les tarifs de stationnement équivaudront à 50% des tarifs actuellement fixés pour les voitures. Seuls les scooters thermiques sont concernés. Jugée scandaleuse par certains, totalement justifiée par d’autres, cette mesure connaît un accueil mitigé chez les nombreux détenteurs de deux-roues thermiques. Le stationnement de ces scooters restera cependant gratuit pour les professionnels du soin à domicile. L’adjoint d’Anne Hidalgo a aussi évoqué un tarif spécifique pour d’autres types de professionnels mais cela reste encore à préciser.
Au-delà de cette nouvelle « taxe », une hausse des tarifs de stationnement des voitures a également été annoncée, accompagnée d’une hausse des prix des contraventions. Selon David Belliard, « il y a un aspect financier, on ne va pas dire le contraire, mais ce qu'on veut c'est réguler plus l'espace public, on veut mettre fin à une injustice. Pourquoi les propriétaires de moto ou deux roues thermiques ne paient pas alors qu'on demande un effort aux automobilistes ? Ce sont des véhicules qui polluent, qui font beaucoup de bruit. Cela a un coût pour la société, pour la ville. »
Une hausse des tarifs et des contraventions pour les voitures
Ces mesures entraînent un vif débat. Vous l’aurez compris, garer sa voiture sur une place dans la rue deviendra bien plus coûteux. Une hausse de plus de 50% à été mise en place le 1er août. Les contraventions sont quant à elles passées de 50 à 75 euros dans le centre de Paris (1er au 11e arrondissement) et de 35 à 50 euros dans les autres arrondissements. Le prix du stationnement « visiteur » est passé de 4 à 6 euros l’heure dans le centre et de 2,4 à 4 euros ailleurs dans Paris. Stationner dans les bois de Boulogne et Vincennes est également devenu payant à l’automne, à hauteur de 4 euros l’heure. A titre de comparaison, il faut payer 8 euros à Londres et 18 euros à New York pour une heure de stationnement.
Source : Le Parisien
L’électrique au cœur de la réforme
Cette vaste réforme du stationnement orchestrée par la maire socialiste Anne Hidalgo a différents objectifs. Les principales sont de désencombrer l’espace public et de s’adapter aux nouvelles mobilités, plus propres et respectueuses de l’environnement. Les deux-roues électriques ne sont en effet pas concernés par cette mesure. Leur stationnement reste totalement gratuit, c’est un vrai coup de boost pour l’électrique. David Belliard a rappelé que 6000 à 10000 décès par an étaient dus à la pollution de l’air dans la métropole du Grand Paris, dont 500 causés directement par la pollution à l’ozone. La hausse des tarifs de stationnement pour les voitures et la mise en place de ce stationnement payant pour les deux-roues thermiques devrait changer la donne. Le marché de la mobilité urbaine se métamorphose et il faut s’y adapter : prôner une mobilité silencieuse, propre et d’avenir.
L’achat d’un scooter électrique est ainsi de plus en plus encouragé. Au niveau des aides, on peut bénéficier d’un maximum de 900 euros de bonus national et de 400 euros de subvention additionnelle de la part de la mairie de Paris. Pour les indépendants et entreprises, la région Ile-de-France complète jusqu’à 50% du prix du scooter. Chez Brumaire, il peut ainsi vous revenir à 1590€. A cela s’ajoute leur stationnement gratuit. Un achat facilité par des aides et un privilège pour se garer, quoi de mieux pour passer au scooter électrique !
Des places spéciales supplémentaires
Dans les autres promesses de campagne de la municipalité, on retrouve la création de places spéciales. Il serait question de créer plus de 1000 places pour les personnes handicapées, 1000 autres pour les véhicules en autopartage (Mobilib’) et enfin 400 pour les sociétés de « free floating » (Free2Move, Zity). Pour les professionnels, cela serait de l’ordre de 1000 places pour les livreurs et 100 supplémentaires pour les taxis.
Le souterrain, une alternative ?
On estime à plus de 60 000 le nombre de places de stationnement en surface qui pourraient disparaître à Paris. Ces 60 hectares seraient amenés à devenir des trottoirs élargis, des pistes cyclables ou encore des espaces végétalisés. L’objectif de la mairie de Paris est de réduire la différence de tarifs entre les deux types de stationnement pour inciter les automobilistes à garer leur véhicule dans les parkings couverts. Le prix du stationnement en extérieur devrait progressivement atteindre celui fixé dans les parkings souterrains. C’est après une consultation des Parisiens fin 2020 que la mairie a décidé de ce nouveau projet tarifaire dans la ville. Aucune échéance précise concernant cette mesure n’a été fixée par Anne Hidalgo et son adjoint pour le moment mais il serait question de finaliser cette transformation d’ici 2026.
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Source : Mairie de Paris
L’actualité du stationnement dans d’autres villes
Partout ailleurs en France, le stationnement des deux-roues reste pour l’instant inchangé et gratuit. Quelques nouveautés apparaissent néanmoins, notamment au niveau du contrôle.
- A Lyon, depuis le 1er Janvier 2022, deux véhicules équipés d’un système à lecture automatique des plaques d’immatriculation circulent dans la métropole. Ils font des rondes dans les zones payantes afin de sanctionner les automobilistes n’ayant pas payé.
- A Bordeaux, la municipalité n’a pas tranché mais pourrait suivre la dynamique actuelle parisienne et bientôt imposer un stationnement payant pour les deux-roues motorisés. Comme à Lyon, une voiture devrait arriver prochainement pour détecter automatiquement les fraudes au stationnement payant.
- A Toulouse, le stationnement payant a été étendu le 14 juin dernier à trois nouveaux quartiers. Ce sont ceux de Saint-Agne, Crampel et partiellement celui de l’Observatoire. Cela concerne environ 1000 places de stationnement.
L’objectif est de redonner des places aux habitants en leur proposant un abonnement annuel à prix préférentiel. Ce stationnement résidant mis en place depuis 2005 s’étend désormais sur 44 quartiers pour 16 300 places.